Amitié Judéo-Chrétienne de France Section Jules Isaac de Montpellier par Carol Iancu

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AMITIÉ JUDÉO-CHRÉTIENNE DE FRANCE SECTION JULES ISAAC DE MONTPELLIER

Le 23 décembre 2016

Chers membres et amis de l’Amitié Judéo-­‐Chrétienne de France,

Section Jules Isaac de Montpellier,

J’ai le plaisir, au nom du Bureau de notre Association, d’adresser nos meilleurs voeux à nos amis juifs pour la fête de Hanouka et à nos amis chrétiens pour la fête de Noël, les deux fêtes coïncidant cette année. A la demande de plusieurs amis chrétiens, il m’est agréable de présenter brièvement la signification de la fête de Hanouka.

Hanouka, en hébreu “inauguration” ou “dédicace” est la fête juive qui commémore un événement historique, la nouvelle dédicace ou l’inauguration en – 165, du Deuxième Temple de Jérusalem, suite à la victoire des Maccabées sur les armées d’Antiochus IV Epiphane. En effet, ce roi représentant la monarchie séleucide de Syrie, dans sa volonté d’helléniser les peuples et pays sous sa domination, a essayé de supprimer la foi juive, en s’attaquant à ses symboles.

Le livre des Maccabées I, relate comment ce monarque a profané le Temple de Jérusalem en y introduisant des idoles et en ordonnant des sacrifices aux dieux païens. Après trois ans de combats, les Juifs sous la conduite de Juda Maccabée [(Yehuda Makabi, c’est-­‐à-­‐dire Juda le Martel], la révolte avait été déclenchée par son père Matityahou / Mattatias) ont réussi à reconquérir Jérusalem et à construire un nouvel autel à la place de celui profané.

Le livre des Maccabées 2 mentionne que Judah Maccabée a institué une fête à l’occasion de la ré-­‐inauguration du Temple.

D’après le traité talmudique Shabat (21b), lors de la purification du Temple, l’on a découvert une fiole d’huile d’olives non profanée qui normalement ne pouvait suffire à alimenter que pour une journée la lampe perpétuelle du Temple.

Pourtant, miraculeusement cette fiole a brûlé huit jours, le temps nécessaire pour préparer la nouvelle huile d’olives pure.

Voici pourquoi la fête dure huit jours. Chaque soir on allume une lampe spéciale dénommée hanoukya, un chandelier a huit becs, avec un neuvième bec portatif appelé chamache (“bedeau”), qui sert à allumer les autres; c’est pourquoi Hanouka est appelée aussi Hag ha-­‐Ourim (“Fête des Lumières”).

Il est recommandé d’y brûler de l’huile d’olive, mais très souvent on se contente de bougies. D’après la coutume, on allume une lumière le premier soir, deux le deuxième soir, etc., jusqu’au huitième soir lorsque toutes les lumières sont allumées.

L’allumage est accompagné de chants, prières et bénédictions spécifiques (Al ha-­‐nissim: “sur les miracles”), et pendant ces jours de fête, on consomme des friandises à base d’huile d’olive, des beignets (soufganyot) et des beignets aux pommes de terre (levivot), tandis que les enfants jouent avec une toupie dont les quatre faces portent quatre lettres hébraïques, initiales des mots “Un grand miracle a eu lieu là-­‐bas” et reçoivent des cadeaux et des petites sommes d’argent. La fête commence le 25 du mois hébraïque de Kislev et finit le 3 du mois hébraïque de Tevet.

La fête de Hanouka qui commémore la victoire des Maccabées et l’indépendance d’Israël, symbolise la résistance spirituelle du judaïsme, ainsi que la victoire de la liberté religieuse.

Carol Iancu, président

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Vous êtes cordialement invités à notre prochaine manifestation:

Jeudi 5 janvier 2017 à 18h00 Salle Don Profiat, 1 rue de la Barralerie, Montpellier

Exposé de Mme Alice BENCHIMOL-MORYOUSSEF

Professeure honoraire des écoles

« Comment réagir devant la maladie. Une expérience juive »,

suivi de la présentation de son livre : Le vase brisé (Marseille, 2016

Argument

Le vase brisé se veut une mémoire et une réflexion sur un parcours de vie personnelle. La synthèse d’un vécu où le fil conducteur se trouve dans l’expérience douloureuse, mais édifiante de l’accompagnement dans l’épreuve et la maladie. Pour donner du sens à ce vécu, l’auteure a dû remonter aux racines familiales, au temps et lieux des événements, en Algérie et en France. « C’est peut-être cette quête de sens que j’ai voulu mener, en écrivant ces lignes sur une vie qui m’a paru brisée, mais que j’ai tenté de surmonter, de sublimer, en cultivant l’ouverture, en mobilisant mon potentiel de vie dans d’autres voies ».